Porte de Gand

Pendant des siècles, la porte de Gand appartenait aux remparts de Lille quand la capitale des Flandres était une ville fortifiée. Elle était un passage incontournable et privilégiée par toutes les personnes souhaitant se rendre en banlieue de Lille dans la direction de Gand. Contrairement à la grande majorité des portes des fortifications, la porte de Gand fait partie des portes encore « debout » et les Lillois y sont très attachés. Inaugurée en 1625, son édification fait suite au 5ème agrandissement de 1617 qui repousse les frontières de Lille vers le nord-est. Elle s’est tout d’abord appelée porte de la Magdeleine jusqu’à la révolution et remplaçait la vieille porte de Courtrai, située plus bas au niveau de l’actuelle rue des Tours. La porte de Gand fut remaniée à la fin du 19ème siècle avant d’être classée monument historique en 1929 puis entièrement restaurée au début du 21ème siècle. Si elle n’a pas été détruite, c’est que sa localisation n’était pas stratégique dans le plan d’urbanisation de la ville et que l’armée conservait un grand nombre de terrains à proximité. Aujourd’hui elle marque l’extrémité de la très animée rue de Gand et tous ses bars-restaurants qui installent leurs terrasses sur les pavés aux beaux-jours.

D’un point de vue conception, la porte de Gand est composée de trois niveaux de chaque côté et a été édifiée par les maîtres maçons Pierre Raoul et Jean Le Mestre. A l’origine, il n’y avait qu’une seule grande arcade centrale. Les deux passages latéraux ont tout simplement été creusés dans la porte en 1875 afin de faciliter la circulation de plus en plus importante des piétons et des moyens de transports roulants. En particulier, l’ancien tramway de Lille y circula de 1879 à 1963. A noter sur l’étage supérieur côté extérieur, la présence d’une jolie niche à statue… vide depuis plus de 100 ans.

Maintenant la Porte est occupée par un restaurant, dont on peut emprunter l’escalier jusque la terrasse pour profiter d’une vue panoramique.