Castrum

place aux oignons

La place puise son origine au Moyen-Âge. Emplacement de l’ancienne motte féodale, un donjon des comtes de Flandres avait été érigé à cet endroit. Il se trouve qu’en latin, donjon se dit « Dominium » et au fil du temps, le terme aurait évolué vers « dominion » pour aboutir aux fameux « oignons » ! Il ne reste malheureusement plus aucune trace de ce passé médiéval et de ses fortifications…

Depuis la fin du XXe siècle , cette place chaleureuse entourée de restaurants fait partie d’un quartier devenu très touristique.  Pourtant, le Vieux-Lille n’a pas toujours eu la cote. Dans le roman rue au Péterinck paru en 1945, Gérard d’Orgeville décrit les environs de la place aux Oignons comme : « un quartier de malheur avec ses rues si étroites qui, la nuit, deviennent un coupe-gorge, avec sa place trop petite pour servir à quelque chose, ses cours bordées de masures qui se désagrègent ou qui ne tiennent debout que parce qu’elles se soutiennent l’une l’autre ». Dans les années 70, cette place à la réputation « coupe-gorge » fut la risée des réalisateurs de quelques films noirs. Elle était aussi, la plus pauvre du Vieux-Lille.  « Les cours ne comportaient qu’un robinet et un WC pour 6 ou 7 familles. Dans les années 1965-1970, l’arrivée d’immigrés maghrébins et portugais lui donnent une allure de casbah ». Très populaire et mal famé, le quartier fut restauré à partir des années 70 sous l’impulsion de l’ancien maire de Lille Pierre Mauroy (1973-2001). De 1985 à 1990, les maisons ont été reconstruites à l’identique.